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News n°:1 10/01/2001
Carte n°:2 14/01/2001
Carte n°:3 23/01/2001
Carte n°:4 31/01/2001
Carte n°:5 08/02/2001
Carte n°:6 16/02/2001
Carte n°:7 14/03/2001
Carte n°:8 16/04/2001

Carte n°:9 18/04/2001
Carte n°:10 27/04/2001
Carte n°:11 05/05/2001
Carte n°:12 07/05/2001
Carte n°:13 09/05/2001
Carte n°:14 13/05/2001
Carte n°:15 18/05/2001
Carte n°:16 23/05/2001
Carte n°:17 26/05/2001
Carte n°:18 01/06/2001
Carte n°:19 06/06/2001
Carte n°:20 12/06/2001
Carte n°:21 15/06/2001
Carte n°:22 18/06/2001

Carte n°:23 20/06/2001
Carte n°:24 25/06/2001
Carte n°:25 30/06/2001
Carte n°:26 04/07/2001
Carte n°:27 08/07/2001
Carte n°:28 14/07/2001
Carte n°:29 15/08/2001

 

 

10/01/2001 CARTE N°:1            Début

C'est reparti !!.
Dans peu de temps, retrouvez thierry Barbier dans son aventure pour la 2ème partie de son raid !

The come back !
In few time, follow Thierry Barbier in the second part of his trip through Africa !

Adrien

Thierry dans son ULM

 

14/01/2001 CARTE N°:2                         Début

Le retour
Après 48 h de voyage en avion et car, me voici à nouveau à l'hotel Sédia à Maun. Ne croyez-pas que les piscines sont nombreuses et que j'en profite largement dans un tel voyage. C'est rare, très rare même tellement les problèmes en tout genre et le rythme de voyage me font courir comme toujours. Prendre son temps est le plus grand luxe que l'on puisse s'offrir dans notre monde moderne actuel ! C'est parce que le hangar de Kalahari Air Service où est mon ULM est fermé le week end, que j'ai quelques heures de repos , bien remplies par des heures d'ordinateur néanmoins, indispensables après l'épuisant voyage de retour et la nécessaire adaptation à une température de 40 °durant la journée. Que je suis impatient de retrouver mon ULM demain et de le remettre en vol.

Return
After 48 h of travelling by plane and coach, I am back to Sedia Hotel in Maun. Don't think there are lots of swimming pools on my way and that I spent lot of time in. In such a tour, it is rare, very rare, because of any kinds of problems which occurs and also because of the timings I have to follow. I have to rush as usually. Taking our time is the biggest luxury we can expect in our modern world ! It is because Kalahari Air Service hangar where is my microlight is close on week end that I have some few hours rest, necessary after this long journey back and to adapt myself to the temperature which rise here up to 40°. I am so impatient to see my ULM tomorrow and to put it back in the air !

 

Thierry dans la piscine de l'hotel sédia

 

23/01/2001 CARTE N°:3                          Début

Lundi matin, je retrouve mon ulm sous la poussière et j'attaque les réparations par plus de 40° sous le hangar. Je cours en taxi porter à élargir la fourche avant pour la mettre à la taille de mes pneus brousse, modifier les colliers de fixation du train principal, et travaille à remplacer le tube central de la structure sur lequel est aussi placé le train principal. Le troisième jour Kenn ( kennkropf@yahoo.com ) arrive de Livingstone pour m'aider. Passionné d'aviation, il construit depuis 5 an l'avion dont il a crée les plans lui-même. Se joignent à lui Felix et les deux lêve-tard Charl et Hemich ; tous les trois pilotes professionnels en attente d'un premier boulot. Le rythme s'accélère et dès jeudi soir j'effectue des tours de piste en prenant mes amis comme co-pilotes. Samedi matin, alors que la température n'a pas dépassée 35, j'effectue avec Kenn un grand vol local au dessus des marais de l'Okavango, assez haut pour que la température moteur reste raisonnable. Tout est normal. Je décolle donc dimanche, à 7 h pour La Namibie, effectuant une escale à Ghanzi, petite ville perdue près de la frontière Namibienne. Je redécolle et n'arrive pas à monter tellement il fait chaud sur les hauts plateaux désertiques du Kalahari dépassant les 1000 m d'altitude ; Je n'aimerais pas y tomber ! Je suis trop chargé en essence, en bagages, je vole lentement et la température de l'huile atteint à midi 125°. Je suis inquiet et longe la route. Au dessus de la ville de Gobabis, j'enroule les courants ascendants sous les premiers cumulus et arrive à monter à 3000 m. Je le refais plusieurs fois jusqu'à Windhoek où j'atterris alors qu'un orage pointe après 7 h 42 min de vol depuis Maun. Il ne me reste que quelques litres d'essence.

Airborn again
Monday morning, I start reparing my ULM, the temperature in around 40 under the hangar. I rush in town to modify a few spare parts and work hard to change the main tube of the ULM frame, on which are the main legs and wheels. The third day Kenn ( kennkropf@yahoo.com ) comes fromLivingstone to help me. Crazy about airplanes, he is building alone since five years the airplane he draw himself. Also come Felix, Charl and Hemich, all three professionnal pilots waiting for a first job. With their help, everything goes fast and Thursday evening, I start flying with my friends as co-pilots. On Saturday early morning when the temperature is below 35, I do a long flight with Kenn over Okavango delta. Everything is normal. I take of Sunday at 7 am to Namibia, with a stop in Ghanzi, a small town lost near the border. When I take of again, I can't climg as it is too hot on this high altitude Kalahari desert. I am too loadeed with petrol and luggagge. I fly slowly and the oil t° is at 125°. I am anxious and I fly over the road. Over Gobabis town, I climb to 10000 feet, making round under clouds. I do it several times on my way to Windhoek where I land just before a tunderstorm, after 7 h 42 min since Maun. Remains just a few liters of avgas.

 
 
 

31/01/2001 CARTE N°:4                            Début

Chance dans la malchance
J'ai de la chance dans ma malchance mais qu'est ce que j'ai comme malchance. J'avais remarqué que depuis la remise en vol à Maun, la pression d'huile du moteur montait anormalement à froid puis se stablisait à une valeur normale puis redescendait quand le moteur chauffait et il chauffait beaucoup ! ! ! Je cherchai à résoudre ce problème avant de poursuivre mon raid et avais envoyé plusieurs mail à ce sujet. Peu après le décollage de Windhoek pour un vol local, la puissance du moteur a chuté complètement et j'ai atterri en catastrophe. J'ai un gros bleu autour d'un oil et quelques points de sutures car j'ai reçu un de mes appareils photo au visage. J'ai un peu mal à la colonne vertébrale. Mon ULM est très abimé. Je suis content de n'avoir été que légèrement blessé mais je suis découragé. Le Rotax 912 est réputé si fiable que je ne comprends pas pourquoi j'ai cette malchance. Je comprends également un peu tard que c'était déjà aussi une perte de puissance qui m'empéchait de monter durant mon dernier vol de Maun à Windhoek et non uniquement la chaleur. Prochain épisode dans quelques jours : le rapport de l'aviation civile et le point sur la suite du voyag
e.

Luck in bad luck
I am lucky in my bad luck but I have been so unlucky ! Since I had put back my ULM in the air in Maun, I noticed that the oil pressure was going too high when the engine was cold then it stabilized at a normal value then was going down when the engine was very hot and it was very hot. I was trying to solve this problem before to continue my tour and I had just sent E mails on this subject. After taking of from Windhoek the engine power went of completely and I landed badly. One of my caméras hit my face around one of my eyes and I have a pain in my back. My ultralight is badly damaged. I am happy not to be seriously injured but I feel discouraged. The Rotax 912 is supposed to be such a strong engine that I don't understand why It failed with me. I understand also a bit late that if I couln't climb during my last flight from Maun to here, it was already because of a lack of power and not only because of high temperature.
My next report will be in a faw days : analysis of the engine failure by the civil aviation, and I will try to make plans for the end of the tour.

 

Thierry travaillant sur son portable à Windhoek après le crash

 

08/02/2001 CARTE N°:5                           Début

Le point à Windhoek
Je me repose car je dois me reposer. Je ne suis pas un surhomme. Une longue expédition aérienne internationale seul : c'est difficile par la charge de travail et de tension nerveuse: autorisations et douanes , adaptation à de nouveaux pays, photos, film à prendre, livre à écrire, site internet à alimenter, courriers et contacts à prendre,
entretien mécanique, multiples choses à résoudre quotidiennement. Quand surviennent des problèmes supplémentaires : fuite de radiateur, agression, tempète, boulon perdu en vol puis arrêt moteur, cela devient trop ,trop dur pour une seule personne. L'ulm est maintenant en grande partie démonté. C'est sans doute le violent retournement de l'ulm pendant la tempête nocturne à Livingstone qui est responsable à retardement de cette dernière panne. Le moteur a été bien secoué sur sa fixation et de l'acide de la batterie a oxydé des contacts électriques majeurs. Un contacteur près du volant magnétique a été arraché. Et puis la carburation est mauvaise, les filtres à air
défectueux. Bref, que cela me serve de leçon : je dois prendre plus de temps pour bien faire ce qui doit être fait et aussi me reposer suffisamment. Si j'avais pris plus de temps à Livingstone pour nettoyer parfaitement l'acide , vérifier correctement les fixations du
moteur et tous les boulons après réassemblage, les 2 derniers accidents ne seraient pas arrivés !

I relax because I need to relax. Iam not a superman. A long international expedition by air and alone is difficult because there is so much work to do and so much nervous tension to absorb : clearance and customs, adaptation to new countries, photos and movie to shot, book to write, news to put on the website, letters and contacts to make, maintenance of the ULM, and so many small things to do every day. When should be added big problems : hole in the water radiator, agression, storm, nut lost while flying then engine stop, It is too, too much for a single person ! The ULM is now partly opened. The reason of the last accident is most probably with delay, the violent storm which put my ULM upside down in Livingstone. The engine was shaked too strongly on its fixation and batterie acid spoiled electrical main contacts. One electrical coil near the magnetic wheel has been torn out. Then carburation is not properly set, air filters are completely damaged. This should be a lesson for me. I need to take more time to do well what I need to do and also to relax enough. If I had taken more time in Livingstone to clean the battery acid, check properly the engine mount and all the nuts after reassembly, the two last accidents should have never happened !

 

Corrosion du à l'acide de la batterie

 

16/02/2001 CARTE N°:6                          Début

Le point sur la suite
L'ULM démonté et rangé, la liste des tubes et pièces de rechange établie et commandée, le moteur renvoyé pour réparation, j'ai passé encore quelques jours dans la chaleur estivale de Windhoek. On m'a enlevé les points de suture mais l'hématome se résorbe lentement et mon oeil s'ouvre encore difficilement. Windhoek est une capitale moderne, propre, riche où Blancs et Noirs se cotoient sans violence comme en Afrique du sud. A l'avis de beaucoup, la situation se dégrade. L'avenir le dira. Je viens donc de rentrer en France pour plus d'un mois, le temps que tout soit réexpédié en Namibie. Je repartirai avec Pierrot, mécanicien aviation avec qui j'avais monté mon ULM il y a 2 ans. Je ne dois plus faire plusieurs métiers à la fois et pouvoir repartir reposé pour cette dernière partie, en me consacrant à mon travail de photographe et reporter, sans soucis mécanique.
Prochain épisode en mars.

Plan for future
The ULM has been opened and stored, the spare parts list established and ordered, the engine sent to be repared. I spent a few days more in the summer heat of Windhoek. The doctor removed the treads on my face cutting but the swelling is still here and I hardly open my eye. Windhoek is a modern, clean and rich capital where Whites and Blacks live without violence like in South Africa. Many people think that the economic situation is going down. We see in the future ! Then I just come back to France up to April. It take time to send back everything in Namibia. I'll go back with Pierrot, aviation mécanic with whom I first built my ULM, two years back. I should not do anymore several jobs at the same time and need to start again from namibia relax, concentrating myself on my reporter work, with no worries about mecanic.
Next report in march.

 

Vue du centre de Windhoek

 

14/03/2001 CARTE N°:7                           Début

Les préparatifs de départ s'achèvent bientôt. Le séjour en France m'aura permis de recontacter mes partenaires, voir famille et amis, me reposer. Les pièces du Sky sont parties d'Ukraine ainsi qu'un nouveau moteur de France qui remplacera l'ancien juste
sorti des douanes françaises. Je quitterai donc la grisaille européenne comme prévu le 3 avril pour reconstruire mon ULM en Namibie et reprendre la route du nord.
Prochaines nouvelles début avril.

Departure is soon. My stay in France allowed me to contact my sponsors , see my family and friends. Spare parts for my Sky Ranger left Ukraine and also a new engine to replace the old one just out of the French customs. I will leave the European weather as planned on the 3rd of april to rebuilt my ULM in Namibia and then proceed up North.
Next news, beginning of april.

 
 

16/04/2001 CARTE N°:8                           Début

Retour à Windhoek
Dejà trois jours que Pierrot et moi sommes dans la capitale namibienne. Nous avons commencé par trouver un lieu où travailler où nous avons disposé tous les éléments neufs et anciens de l'ULM. C'est une partie d'un hangar de stockage et nous pouvons utiliser les outils
de l'atelier aviation qui se trouve en face. Nous avons dressé une liste de tout ce qui manquait. Ce qui n'est pas trouvable ici est commandé en France comme les silent blocks de fixation du moteur . La structure prend corps vite est cela me fait si plaisir. Je suis obstiné oui ! n'est ce pas important de finir ce que l'on entreprend. Je pense beaucoup tout en travaillant, comme quand je suis en vol d'ailleurs. Sans doute est-ce une période de ma vie où je dois faire le point sur beaucoup de choses. On ne voyage pas sans raison. Qu'est ce qui me pousse à voyager ainsi, à être ainsi ? C'est l'amour de la vie, une soif de connaître le monde, de comprendre les hommes, d'être LIBRE, d'emplir ma vie d'émotions fortes, de paysages fascinants . De briser aussi la routine d'une vie trop bien réglée comme une prison. La société et ses besoins matérialistes, ses contraintes économiques et sociales, le conditionnement culturel qui y est associé, ses normes, tout cela fait que la liberté est une illusion. Il y a tant à dire mais épuisé je dois dormir.

Back to Windhoek
I am back to Windhoek since 3 days with my friend mecanic Pierrot. We first found a place where we could work. It is a part of a storage hangar and we could use the tools of the nearby aviation workshop. We put everything on the ground and we made a list of what was missing.
We have to order in France what we couldn't find here like silent block to fix the engine. The structure is already half rebuilt and that makes me happy. Yes I am very obstinate. ! Isn't important to finish what you have started ? I am thinking a lot while working, the same when I am flying. May be It is a period of my life for that but I need to think about many things. We don't do such travels without any reason. What is pushing me to travel like that, to be like that ? It is because I love life, because I want to understand the world, men, I want to be FREE, to feel my life with strong emotions, wonderfull sceneries . To also break a routine life, stucturated like a prison.
In our western society, materialist consumption, economic and social rules, cultural value make freedom an illusion. There is so much to say but I am tired and I need to sleep.

 
Pierrot au travail sur les ailes.
Pierrot working on the wings
 

18/04/2001 CARTE N°:9                          Début

Bientôt en vol à nouveau :
Il faudra encore du temps car des quantités de petits problèmes sont à résoudre comme toujours. Il faut trouver des cables, faire des soudures . dans une ville que je ne connais guère. L'aviation civile Namibienne avait sectionné tous les cables à la pince pour démonter le moteur pour l'ouvrir et il faut refaire les cablages pour remonter le nouveau moteur. Les silent block de caoutchouc et les axes pour fixer le moteur sur le chassis et les radiateurs d'eau et d'huile n'ont pas été envoyés et il a fallu donc les commander en France. Tout n'est pas encore arrivé ! Restaurer les capots à la résine, au mastic et à la peinture prend aussi du temps. Les mécaniciens de la Comav où nous travaillons nous prêtent tous les outillages nécessaires.
Bref, nos journées sont bien remplies. La température de 25° en moyenne est très agréable pour travailler. Le ciel bleu du matin moutonne en cumulus puis en orages de fin de journée accompagnés de fortes pluies. Dans ma tête, je me prépare déjà aux futurs vols !

Soon airborne :
Some more time is necessary as there are lots of small problems to solve.
As usually. We have to find cables, do welding . in a town that I don't really know. The Namibian Civil Aviation had cut the wires to dismantel the plane and remove the engine. We have to fix again the electrical cables on the new engine. The silent block of rubber and the axes to fix the engine on the frame and also the oil and water radiators are missing and I have to order it in France. Everything has not yet come. To repare the covers takes also some time. The aviation mecanics of Comav Workshop are very helpfull and give us any necessary tools.
Time is going fast. The average temperature is 25 degres. Blue morning sky is changing often to clouds then thunderstorms with heavy rains in the evenings. In my head, I am preparing myself to my future flights !

 
Thierry ponçant le mastis sur les capots.
Thierry reparing the engine cover before new painting

27/04/2001 CARTE N°:10                       Début

En vol à nouveau : hier nous avons enfin reçu le colis tant attendu contenant les radiateurs d'origine manquants au moment où nous nous apprêtions à monter un radiateur de chauffage de cabine de camion modifié. Cette attente nous avait permis de finir l'ULM réalisant même une nouvelle housse de parking contre la pluie et les UV. C'est l'heure du premier vol d'essai. Pierrot prend les commandes et je m'occupe de la radio. Dès le décollage, nous sentons que l'appareil est très cabreur. Nous effectuons un premier tour de piste et retournons au hangar pour mettre à l'avant le plus de bagages possible et aussi pour monter l'avant du plan fixe arrière mal aligné par rapport à la corde des ailes. Pour le troisième vol d'essai, le trafic aérien est très important et nous contemplons la boule rouge du Soleil disparaître à l'horizon tandis que des avions atterrissent sans cesse. Après en avoir laissé passé une dizaine, la tour nous autorise enfin au décollage. Quel plaisir que ce dernier tour de piste à la nuit tombante. L'ULM glisse dans l'air calme du soir, bien équilibré sur ses trois axes. Le rougeoiement de l'horizon s'atténue tandis que les lumière de la piste et celles de la ville scintillent déjà. J'allume mes 2 phares pour l'atterrissage. Nous sommes contents de notre travail. Il nous reste à espérer une météo clémente pour les prochains jours afin de pouvoir parcourir le pays avant le départ de Pierrot.

Airborne again :
Yesterday we finally received the expected parcel with the missing radiators. We were about to fix a modified radiator of a truck cabin.. These last days we completed the ULM, having even time to make a waterproof cover. It is now time for the first trial flight. Pierrot is holding the control stick while I am doing the radio. Airborne, we saw that the ULM is flying nose up. We complete a runway circuit then go back to the hangar to put the luggage in front and fix more up the front part of the horizontal stabilizer not correctly set compare to the wings angle. For the third trial flight, there is a long waiting due to heavy traffic. We can contemplate the sunset while planes are landing. We are finally cleared to take of. This last runway circuit is so nice ! The microlight slides in the evening calm air, well balanced on its three axes. Night is falling down and we can see the lights of the town and of the runway. I put on my two lights for landing. We are very happy. We now hope that the weather will be fine for the few coming days to allow us to fly in the country before the departure of Pierrot.

 

L'aéroport de Windhoek Eros, Namibie

 

05/05/2001 CARTE N°:11                       Début

La Namibie vue du ciel.
Des pluies diluviennes et de terribles orages ne laissent guère de jours de soleil. Un soir, nous avons juste le temps de rentrer l'ULM dans un hangar quand un vent violent précédent un orage s'abat. 3 avions s'entrechoquent et un arbre s'abat sur un 4 ème. Le surlendemain, le ciel lavé de ses nuages par un vent fort, se lève, limpide. Nous décollons pour la côte namibienne. Le désert nous offre toute une palette de couleurs du jaune au noir. Des immenses dunes de sable jaune alternent avec des massifs montagneux érodés, entrecoupés de canyons. Nous survolons le désert côtier ou quelques petites villes occidentales modernes s'éparpillent. C'est vraiment étonnant ! Ce qui est étrange aussi , c'est le brouillard qui recouvre la côte tous les matins, à cause du courant froid qui remonte de l'Antartique. C'est pourquoi il y a aussi des colonies de phoques. Nous en survolons des dizaines de milliers ! Sur la côte, le nouveau moteur ronronne tranquillement sans chauffer : huile à 80° au lieu de 125° pour le précédent moteur ! Le rodage va s'achever, Pierrot va retourner en France et je vais repartir vers le Nord.

Namibia from the sky
Heavy rains and thunderstorms don't allow the sun to shine. On evening, we just have time to park the microlight in a hangar when a strong wind comes. 4 planes are damaged. Two days after, the sky is blue, washed by wind. We take of, heading to the coast. Desert gives us to see such contrasted colors, from yellow to black. Hugge sand dunes, dry desertic rocky mountains with canyons. Then we fly over the coastal desert where lies some few small western modern towns. It is really strange. What is also unusual is the coastal mist which hides the coast every morning, due to the cold water coming from Antarctique. It is why there are seal colonies. We fly over thousands of these animals ! Over the coast, the new engine is turning smothly : 80 ° for the oil instead of 125 for the last engine ! In a few days, Pierrot is going back to France and I will procceed further North.

 

Dunes côtières entre Swakopmund et Walwis Bay

 

07/05/2001 CARTE N°:12                        Début

Montagnes et dunes : Nous sommes repartis voler des heures au dessus du désert côtier vers le sud. Nous y avons vu des épaves de bateaux au milieu du sable et encore des colonies de phoques. Nous sommes ensuite rentrés à Windhoek et Pierrot est reparti en France. Le lendemain, je suis allé survoler les grandes dunes du centre. Près de 7 heures de vol à être émerveillé par des paysages indescriptibles :vallées entourées de dunes de 300 m de hauteur, steppes arides au milieu desquelles émergent des collines rocheuses.
Je quitte alors Windhoek pour le Nord et gagne Uis, petite ville tranquille sur le site d'une mine désafectée. Monty, blanc de Namibie vient me voir sur la piste. Il m'invite et nous passons une sympathique soirée autour d'un barbecue, à parler de la Namibie sauvage qu'il aime tant, des minéraux qu'il connaît parfaitement...
Pour les collectionneurs de pierres et les amoureux de nature sauvage, Monty peut vous faire découvrir sa région If you speak english : mont1305@iafrica.com.na.

Moutains and dunes : we did some more flights over the coastal desert heading to the south. We saw some old wreck boats in the middle of the sand dunes. And some other seals colonies. Then we came back to windhoek and Pierrot flew back to France. Le following day, I flew over the most famous sand dunes : nearly 7 hours of so nice flights over indescritible landscape: valleys surrondeed by 300 meters high dunes, rocky mountains over arids steppes.
Then I leave Windhoek to proceed north to Uis. Small town built near a closed mine. Monty, white Namibian, come to see me on the runway. He invite me and we spend a nice evening speaking about wild Namibia that he knows so well.
If you are found of stones or wild nature, Monty can make you know his region with his 4X4 car : mont1305@iafrica.co.na.

 

Colonies Phoques

 

09/05/2001 CARTE N°:13                      Début

Chez les Himbas :
Au petit matin, je survole le Brandberg, point culminant de la Namibie et montagne sacrée des Bushmen qui s'y étaient réfugiés jadis. Je suis seul, minuscule tout là-haut tournant avec les rapaces. De tous les côtés, le désert immense. Je mets le moteur au ralenti et descend au nord du massif dans des décors désertiques hallucinants. Les dernières traces humaines disparaissent et je survolent des centaines de mamelons rocheux gris puis des plissements de terrains aux strates multicolores puis des plateaux ocres sombres d'où émergent de pitons de roches . deux rivières trouvent leur cours dans ces décors inimaginables. Je retrouve la civilisation plus au nord et atterris à Opuwo, la régions des Himbas qui ont gardé intactes leurs traditions. Les femmes Himbas ont pour tout vêtement une peau nouée autour de la taille. Elles montrent fièrement leur poitrine, leurs jambes, portant de lourds bijoux, des coiffes élaborées. Elles ont le corps enduit d'une poudre de roche ocre mélangée à du beurre. Je parcours le nord du pays découvrant d'autres paysages fous. Mon autorisation de vol en Angola est arrivée, je vais quitter la Namibie la tête plein d'images incroyables.

Over Himba Land : Early morning, I fly over Brandberg, Holy place for the bushmen who hided there long time back and highest Namibian Mountain. I am alone, so small up there with rapace birds. Everywhere the hugge desert. I reduce the engine speed and go down north in incredible landscapes. Last human signs disappears and I fly over hundreds of round black hills then long coloured stones lines then dark red flat lands where grew rocky pics. Two rivers found there way in these places. I go back to civilisation and land in Opuwo, in the Himbas land, a tribe which have kept their traditions alive. Himbas women wear only a small animal skin short skirt. They show their breast and legs and wear heavy necklace and jewels and sophisticated hairstyle.
They put on their body some red stone powder mixed with butter. I fly over the extreme north of the country over some other incredible landscapes. It is now time to leave the country as my clearance for Angola has come.

 

Des femmes Himbas viennent voir l'ULM

 

13/05/2001 CARTE N°:14                         Début

A travers l'Angola :
Ondangwa : aéroport douanier. Un énorme Ilioutchin AL 76 atterrit après moi. Il va charger un imposant chargement de frêt pour l'Angola dans le vacarme assourdissant de ses réacteurs au ralenti puis redécoller à une heure du matin. 5 heures, l'horizon blanchit tandis que je prépare l'ULM. Que cela me fait plaisir de le voir à nouveau devant moi, ce si petit engin de tubes et toiles prêt à m'emmener tout là-haut dans l'immense ciel à la découverte de notre planète, si libre, à la fois si loin des hommes à chaque vol et puis à nouveau cette plongée parmi eux à chaque escale si différents. Je démarre le moteur et décolle pour suivre à nouveau la rivière Cunéné qui fait frontière avec l'Angola dans des décors désertiques époustouflants. Je longe ensuite le désert à haute altitude jusqu'à la ville de Namibe. Plusieurs Angolais viennent m'accueillir, me parlant en Français. Nzenza, l'un d'entre eux m'aide pour tout et m'invite aussi à manger chez lui. Le surlendemain, je gagne de Luanda après 7 h 48 de vol. Mon ULM est comme un moustique au milieu des centaines de grands oiseaux que sont tous ces énormes avions américains et russes. Avec la guerre civile, tout se fait par avion. Didier, radio amateur français m'invite dans sa famille et me fait découvrir cette énorme métropole, son immense baie, ses beaux cartiers , ses bidonvilles immenses. Avec des prix trois fois plus chers qu'en France, le luxe y cotoie la plus grande misère .

Accros Angola
Ondangwa. An army cargo Ilioutchin land after me to load for Angola then take of in the middle of the night. 5 in the morning, I prepare my ULM then take of when day has come. I fly again over Cunéné border river. I then follow the Angolan coast at high altitude up to Namibe. Several Angolan men came to great me, speaking good french. Nzenza, one of them will help me for everything and invite me for lunch.two days after, I go to Luanda and fly for 7 h 48 min. My ULM is like a mosquito among big birds compare to these hundreds of american and russian planes. Because of the war, evrything in this country is send by air. Didier, french radio operator, invite me in his family and makes me discover this hugge métropolis, its large bay, its nice colonial houses and its enormous slums. With crazy prices, three times more expensive than Europe, luxury is mixing with the most extreme poverty ...

 

Ilioutchine AL 76 chargeant pour l'Angola

 

18/05/2001 CARTE N°:15                         Début

En une étape, j'ai gagné les paysages luxuriants , de verts et d'eau, de l'Afrique équatoriale, survolant le nord de l'Angola puis traversant l'immense estuaire du fleuve Congo en slalomant entre des nappes de nuages. Au large de l'enclave angolaise de Cabinda, je suis allé survoler les plates-formes pétrolières et leurs torchères qui brûlent au milieu de l'eau. J'atterris à Pointe-Noire au Congo où Christophe et son père m'accueillent. Un diner a été organisé pour mon arrivée à l'Aéroclub en compagnie de tous les pilotes qui volent en ULM et avions légers dans ce petit coin d'Afrique, pastis, vins français et bonne ambiance ! Je profite de cette étape pour faire une révision mécanique car Christophe est très bien outillé. Je fais des vols locaux bien sympathiques. Merci les amis pilotes pour cette étape bien agréable et reposante dans mon périple.

In one day, I reach the equatorial climate, made of water and green in Congo. On my way I flew over north Angola then over the large bay where Congo river come into the sea. The weather become cloudy and I have to slalom between clouds. Abeam Cabinda, I fly over pertrol derricks and see gaz torch burning in the middle of the sea. I land in Pointye Noir in Congo where Christophe and his father meet me. Becaus I came here, a dinner is organised at the Air club with alle the pilots flying ULM and small planes : french wine, nice time .
I do a complete check of my ULM and fly around the town . Thanks to all my friends pilots for this nice sxtop in my tour.

 

Plate-forme pétrolière

 

23/05/2001 CARTE N°:16                          Début

Arrivée au Gabon :
Quand je décolle de Pointe Noire, les nuages sont à 100 m au dessus de l'eau. Le longe la côte et le soleil apparaît bientôt quand je traverse la frontière. Tout au long de la côte des billes de bois sont échouées le long des plages par milliers : radeaux de bois flottants qui se sont détachés, bois non vendus, quel gaspillage ! Le temps se couvre à nouveau, les heures passent, je survole des sites pétroliers, un hélicoptère me double et me donne la météo sur Libreville. Je coupe la pointe de Port Gentil à travers la forêt inondée. Serge et Jacques sont venus à ma rencontre en pendulaire. Nous nous rejoignons sur la petite piste de Nyonié avant de traverser la rade de Libreville pour atterrir sur la piste d'ULM d'Owendo. Le dimanche est consacré à mettre en vol le Sky Ranger que Serge vient de se monter. Le soir, les vols d'essais et de réglage sont effectués et Serge est laché sur sa machine.

In Gabon :
When I take off from Pointe Noire, the clouds are at 100 m over the sea. I fly near the coast and the sun appears when I cross the border. Everywhere on the coast, there are thousands of trees on the sand beaches : it is floating trees to be sold. What a waste ! the sky is again cloudy, I continue, flying over petrol fields. An helicopter overtakes me and give me the weather in Libreville. I take a shortcut crossing rain forest and water. Serge and Jacques come to meet me with a glider type ULM. We meet on Nyonié runway before to cross Libreville bay and finally land on Owendo ULM runway. On Sunday , I made the trial flight with the Sky Ranger that Serge just finished to built. In the evening, everything is ok and Serge can fly alone with his machine.

 

Village dans la forêt équatoriale

 

26/05/2001 CARTE N°:17                      Début

Me voici de retour à Libreville après 5 jours de ballade à travers le Gabon. Je suis parti quand le beau temps est revenu après une journée de pluies tropicales diluviennes. J' ai volé des heures au dessus de l'immense forêt équatoriale entrecoupée de rivières dont je suivais le cours. J'ai survolé le delta de l'Ogoué, ses mangroves, d'immenses lacs, la pointe de Port Gentil, entourée d'eau, ses installations pétrolières et son immense port à bois. A Lambaréné, j'ai visité l'hôpital du docteur Schweitzer, Puis je suis allé à Tsika, chez des forestiers , au milieu de la forêt. J'ai aussi visité une petite installation pétrolière comme on en survole un peu partout disséminées dans la forêt. Nyongo est la dernière petite piste forestière où je me suis posé, un lieu magnifique entre les grandes plaines d'Inguessi et la grande forêt. Comme à Tsika, c'est un français qui m'a reçu. Ils sont venus là il y a 20 et exploitent le bois. En forêt, j'ai eu la chance de croiser un gorille et une antilope. Au vol retour, j'ai survolé un petit troupeau d'éléphants. Il me reste à remettre en état le système de gonflage de mon canot de survie et de bien préparer l'ULM pour la traversée du Golfe de Guinée.

I am back to Libreville after 5 days touring in Gabon. When I left, the sun was back after a full day with heavy tropical rains. I flew during hours over thick equatorial rain forest. Often, I was flying over rivers like Ogoué river and delta full of mangrove trees. I flew over lakes, Port Gentil bay with its hugge pétrol and timber harbours. In Lambaréné, I visited the hospital of the weel known late docteur Albert Schweitzer. Then I went in the middle of the forest and land in a forest camp landing strip in Tsika. I also visited at the same place, one the the petrol extraction unit. Nyongo is the last forest runway where I land. It is a really nice place just between the coastal plains and the forest. Like in Tsika, it is a french man who meet me. They came here 20 years back, to cut timber. During these few days, I was lucky to see a gorilla and an antilope. During my flifht back, I saw an elephant herd. Now, I have to prepare my ULM to cross the Guinéa Golf.

 

Thierry en tenue réglementaire visitant les installations pétrolières de Tsika au coeur de la forêt vierge

 

01/06/2001 CARTE N°:18                         Début

6 heures du matin, la météo est OK pour me rendre à Malabo. Les formalités accomplies, la bouteille de gonflage du canot de survie, munie d'un robinet de plongée est remplie, je file pour préparer l'ULM et décolle à 10 h. Je survole la côte recouverte de forêts jusqu'à l'eau, de la partie continentale de la Guinée Equatoriale puis pique sur la mer grimpant au FL 85. Bientôt je dois contourner un orage par le Nord et glisse au dessus de masses cotonneuses éparses, oublie l'océan qui paraît loin dessous dans les trouées. Que c'est beau, si loin du monde des hommes qui s'oublie, cet autre monde de lumière et d'obscurité. Je glisse encore, ivre d'émotions, au dessus des champs blancs sur fond d'encre orageuse puis plonge toujours plus au Nord dans les trouées vers les flots noirs où le Soleil crée quelques taches de lumière. Le sommet du volcan de l'Ile paraît dans les nuages et j'atterris bientôt alors qu'il crachine. Petite capitale d'un tout petit pays, Malabo est une ville aux jolis bâtiments coloniaux espagnols. La ville est calme, sure. Les habitants nonchalants et sympathiques parlent Fan Espagnol et Français. Il crachine toute la journée du lendemain et pleut des cordes la nuit suivante. J'attends une amélioration pour repartir.

6 in the morning, the weather is OK to go today to Malabo. After the exit formalities, I prepare the ULM and take of at 10 am. I fly over the coast of Equatorial Guinéa. The rain forest is everywhere up to the sea shore. Then I turn towards deep sea, climbing to FL 085. After a short time I have to overtake by the north, a big thundercloud. I slide over white hugge clouds like coton. and forget about the sea, which seems so small when it appears down in between clouds. It is so beautiful, so far from the human world, this world of light and darkness. I slide again and again, like drunk by my feelings over white plains in front of dark thunder ink. Then I dive, more north in holes between clouds to the dark water enlighted by a few sun spots. The summit of the island volcano appears and I land shortly. Small capital of a small country, Malabo is a nice city with old fashion spanish colonial houses. The town is very quiet and safe. People are nice, most of them speak fan spanish and french. It is raining a little the day after and a lot the all following night. I just have to wait for a better weather to continue.

 

Entre mer et nuages

 

06/06/2001 CARTE N°:19                        Début

Bonjour l'Afrique de l'Ouest
6 h 42 de vol m'ont conduit de Malabo à Cotonou, au dessus de centaines de plates-formes pétrolières éparpillées sur l'océan, au dessus des immenses marécages du delta du Niger. Au Bénin, j'ai retrouvé l'Afrique de l'Ouest : barbecues de viande grillée, nonchalance des habitants, chaleur du jour et douceur de la nuit. Le hasard m'a fait rencontré et avoir des conversations très intéressantes sur la liberté , les traditions, avec une intellectuelle camerounaise à Malabo. Au Bénin , c'est sur le culte Vaudou et puis avec des Sénégalais d'une grande famille de Marabouts de Touba. J'ai partagé avec eux les plats traditionnels de riz, sauce arachide et viande, que l'on mange à la main dans un grand plat collectif placé au milieu d'une natte. Les problèmes mécaniques et administratifs avaient réduits mon temps et ces opportunités de rencontres enrichissantes. Ma bonne étoile semble briller à nouveau. Avant de quitter Cotonou, j'ai pu voler au dessus de la cité lacustre de Ganvier, illuminée par le soleil du soir. C'était magique !.

Hello West Africa
I flew 6 h 42 min from Malabo to Cotonou, over hundreds of petrol platforms, which were in the middle of the see, over the hugge delta of Niger river. In Bénin, I am back in West Africa : grilled meat, relax life style, heat of the day and coolness of the night. By chance I meet interesting people and had some long conversations, for exemple about freedom and traditions, with a women from Cameroun in Malabo. In Benin, it's on Vaudou traditions, then I met some senegalese men, member of a big family of marabout of Touba. I share with them traditionnal food : rice arachide sauce and meat that you eat with your hand using a single very big plate put on the floor carpet, in the middle of everybody. Mecanical and administrative problèms reduced my spare time, I was just running and I didn't have these kind of interesting conversations. Luck seems to be back with me. Before to leave Cotonou, I could fly over the lake city of Ganvier, enlighted by evening sun. It was magic !.

 

Cité lacustre

 

12/06/2001 CARTE N°:20                         Début

Ouagadougou, le 12 juin..
Ma rencontre avec Denis, le directeur du Novotel me vaut un arrêt de deux jours dans un des hotels du groupe dans le nord du pays. Leon, le directeur béninois me fait découvrir la tradition des Tata Sombas, superbes cases traditionnelles " fortifiées ". Je survole ensuite le parc frontière avec le Burkina Faso et je gagne Ouagadougou à travers des paysages de campagnes pigmentées de villages de cases. Les paysages blanchissent car la couverture végétale s'amenuise annonçant le désert proche. La capitale du Burkina Faso est une grande ville qui me paraît sans beaucoup d'intérêt. Il fait très chaud , les mendiants sont nombreux, je vais repartir dès que les formalités
et l'entretien seront terminées.

Ouagadougou, 12 th june
As I met Denis, managing director of a Novotel, I decide to spend 2 days in one of the hotels of the group in the north of the country. Leon, his collègue from Bénin take me to discover the Tata Somba tradition, nice traditionnal elaborated huts. I fly over the park near the Burkina border then reach Ouagadougou crossing countryside landscapes and their numerous huts. The ground change from green to white as the vegetation become rare. The desert is near. The capital of Burkina Faso in a big town where I don't find much interest. It s so hot, there are lot of beggers, I will leave as soon as the formalities and the maintenance will be over.

 

Case Tata Sombas

 

15/06/2001 CARTE N°:21                         Début

Du Sahel au Sahara
Après mon décollage de Ouaga, je dois faire attention à ne pas percuter un des nombreux vautours qui tourne autour de la piste ! Les collisions avec les oiseaux occasionnent chaque année des accidents mortels. Les campagnes blanches perdent peu à peu leurs arbres et le désert apparaît avec ses points d'eau entourés de troupeaux, ses chameaux, ses tentes de nomades. Passé la frontière du Mali, je survole des montagnes déchiquetées au milieu desquelles des villages sont perchés. C'est de toute beauté, hélas la visibilité tombe et la poussière de sable est partout. La chaleur monte et il fait 45 ° à l'ombre quand j'atterris à Gao après presque 7 heures de vol. En ville, je rencontre Gilbert et sa femme d'Aviation Sans Frontières et Olivier du PAM qui m'invitent et me font découvrir Gao, sa grande mosquée et ses superbes bâtiments coloniaux comme le cinéma de plein air qui semblerait presque avoir été fermé hier s'il n'avait un charme rétro. De son immense terrasse, je contemple le port et le grouillement du marché.

From Sahel to Sahara
I have to take care about bigs birds, after my take off. Collision with birds in flight are responsible of several deaths every year. The green spots made by trees become less and less and désert starts with water points surrondeed by goats, sheeps, cows and camels, Nomadic tents camps. Behind the border of Mali, I fly over rocky mountains where some villages are built, in incredible inaccessible places. It is so beautiful but the visibility is becoming worse because of sand dust. The temperature is raising up and it is 45 ° when I land in Gao after 7 h flight. In town, I meet Gilbert and his wife working for " Aviation sans Frontières " and Olivier from PAM. They make me discover Gao, its big Mosque and its beautiful colonial houses like the old open air movie hall. From the flat roof, I see the harbour and feel the animation of the market.

 

Campement nomades Peuls, au nord du Burkina

 

18/06/2001 CARTE N°:22                        Début

Tombouctou
Une tempête de sable souffle une journée entière sur Gao, tout est noyé de poussière. Un orage vient laver ensuite le ciel et je décolle dans un ciel pur. Mon Dieu que le fleuve est beau, coulant entre des dunes oranges, bordé de villages, de champs de cultures alluvionnaires. Des bateaux glissent sur ses eaux bleu-vertes, poussés à coups de perches plantées dans son lit. Des enfants pataugent, des troupeaux traversent, des villageois me saluent où s'enfuient. Tombouctou veut garder son mystère car elle est noyée dans une brume opaque orangée. Je reste deux jours dans cette capitale musulmane d'Afrique, visitant les antiques mosquées et maisons traditionnelles, rencontrant des Touaregs, des Peuls ...

A sand dust storm is blowing a full day over Gao. Everything is covered by sand. Then a thunderstorm come to wash the air. When I take off the next morning, the sky is perfectly blue. The river is so nice, between orange dunes, with villages, green culture near the water . Some boats are moving slowly, some children play in the water , animals are crossing. Villagers greats me with their hands. Tombouctou is hidden in dust mist. I stay 2 days in this muslim capital of Africa, visit old mosques, traditionnal houses. I also meet Touaregs, Peuls ..

 

Minaret de la grande mosquée de Djinga Reiber


20/06/2001 CARTE N°:23                         Début

Le pays Dogon
Je poursuis mon chemin en survolant encore le fleuve Niger. Après le désert, il s'étale, lançant de multiples bras au milieu d'une vaste plaine sèche. Hameaux de pêcheurs et éleveurs pigmentent ses berges. Je pique ensuite sur les collines rocailleuse du Pays Dogon et atterris à Mopti. Mon ULM est mis dans un hangar, à coté d'engins de la Colas qui refont la piste et Gaoussou le contrôleur aérien m'invite chez lui, dans la maison des employés de l'Asecna. Il fait tellement chaud que nous dormons à la belle étoile sur le toit plat du bâtiment. Le lendemain à l'aube, je décolle pour aller jusqu'à la falaise de Bandiagara. Ce décrochement rocheux marque la fin du plateau rocheux du pays Dogon. Des villages se nichent au pied de la falaise sous le surplomb rocheux de celle ci. D'autres sont perchés en haut, dominant le précipice et la plaine sableuse qui courent jusqu'à se dissoudre à l'horizon dans la poussière du désert. Incroyablement beau. Atterrissage à Mopti, il est encore tôt. La météo est bonne sur Bamako. Je poursuis donc jusqu'à la capitale grimpant en niveau de vol pour profiter d'un vent favorable.

Dogon land
I continue my tour, flying once more over Niger river. After crossing the désert, it is lying in the middle of a large dry plain. I can see everywhere small villages of fishermen. Then I turn to fly over the rocky mountains of Dogon land before to land in Mopti. I find a place in a hangar and Gaoussou, the air traffic controller invites me at his place, in the conpound of Asecna workers. It is so hot that we sleep on the flat roof of its house, with the stars as ceiling. The next day, I take of at dawn to Bandiagara cliff where the montain suddently drop dawn in the yellow and red sandy plain. Some villages are built against the rock wall and some others at the top of it. It is incredible and so nice to see haw man has seettled here. It is still early when I land back in Mopti. As the weather conditions are OK up to Bamako, I continue up to the capital flying high to use a favorable wind.

 

Village Dogon collé à la falaise, à son pied

 

25/06/2001 CARTE N°:24                        Début

De Bamako à Nouakchott
Je passe trois jours à Bamako, perdant des heures à essayer de me connecter sur Internet. J'explique mon nouveau soucis mécanique : le niveau d'huile monte dans le réservoir et cela coule par le trop plein ! deux des trois réponses sont rassurantes et je vidange mon huile. Je trouve un peu de temps pour flâner en compagnie de nouveaux ami réfugiés du Libéria. En deux jours de vols, je gagne Nouakchott, longeant le fleuve Sénégal sur des centaines de KM. Je passe du Sahel au désert et de l'Afrique Noire à l'Afrique du Nord. Dans la Capitale de la République Islamique de Mauritanie, tout respire le monde arabe : la langue, la musique, la télé , les habits des hommes, l'absence des femmes. Curieuse ville des sables bordée par la mer.

I spend 3 days in Bamako, loosing hours to try to connect to Internet. I explain my new mecanic problèm : the level of oil is climbing in the tank and some oil is going out. 2 out of three answers are OK and I change my oil. I find some time to walk around the city with some new friends, refugies from Liberia. Within two days flying, I reach Nouakchott, following the Senegal river during hours. I change from Sahel to desert and from Black Africa to North Africa. In the capital of the islamic republic of Mauritania, everything looks arabic : the langage, the musique, the TV, the clothes, the very few women. Strange city in the sand near the ocean.

 

Le désert et la mer en Mauritanie

 

30/06/2001 CARTE N°:25                         Début

Le Grand Désert
De Nouakchott à Agadir, j'ai volé des heures et des heures à haute altitude car des vents violents soufflaient contre moi au sol (60 km/h) Ils s'annulaient puis me poussaient même légèrement à plus de 2000 m. Au petit matin, la température qui était au sol d'environ 20°, montait à 35° à 1000 m pour redescendre ensuite petit à petit (25° à 2500 m ). Minuscule point perdu dans un ciel changeant, noyé dans des teintes pastels diffuses où le jaune et le blanc dominaient, au dessus des sables et de l'eau, j'avais des larmes d'émotion qui montaient parfois, revoyant le film accéléré des derniers mois. Je méditais sur la vie. Je me suis posé à Cap Juby où Mermoz et Saint Exupéry faisait leur dernière escale avant la traversée de l'atlantique sud.
Mauritaniens et Marocains ont été très hospitaliers. A Dakhla, j'ai atterri quasiment sur place tellement le vent était fort. Me voici maintenant à Agadir, près à repartir pour l'Atlas .

The Big Désert
From Nouakchott to Agadir, I flew hours and hours in high altitude because of strong winds against me at low level (30 kt). At upper level, the wind was less then was even pushing me at more than 6000 feet. At dawn, the température which was at ground, around 20°, was climbing up to 35°C at 3000 feet then was reducing slowly (25° at 7500 feet). I was feeling so small, lost in a ever changing sky, dropped in white and yellow pastel colors, over sand and water. Emotions were climbing up to my eyes and throat, also I could see in my head the past months, like a movie at fast speed. I was thinking, meditating over life. I made a stop in Cap Juby where, in between the 2 wars, famous frenchs pilots like Mermoz and Saint Exupéry were having their last stop before crossing south Atlantic.
Mauritanians and Morrocans people were very helpfull. In Dakhla, I landed and took off with no speed as the wind was so strong. I am now in Agadir, ready to leave to Atlas mountains.

 

Entre ciel et nuages


04/07/2001 CARTE N°:26                        Début

A travers le Maroc
Me voici à nouveau sur la côte marocaine, à Essaouira, magnifique vieille ville entourée de remparts. Il y fait bon flâner dans ses ruelles piétonnes, au port de pêche avec tous ses chalutiers en bois. J'ai retrouvé aussi la fraîcheur et le vent de la côte, un vent à atterrir comme un hélicoptère qui fait de cette ville un paradis des véliplanchistes.
Depuis Agadir, je m'étais rendu à Ouarzazate, ville du désert. J'ai survolé la vallée de l'oued Draa, bordée de palmiers et de villages de terre. Venant de la côte et repartant sur Marrakech, j'ai survolé l'Atlas et ses montagnes dénudées. Je me suis régalé à tourner dans les thermiques montant jusqu'à 4500 m avec parfois jusqu'à 8 m/s. J'ai bien aimé Marrakech, l'animation de la vieille ville, autour de la place Jamaa el Fenaa, ses bateleurs, ses vendeurs de jus d'orange, ses étals où manger . Une animation qui commence le soir avec la tombée du jour et de la chaleur.

Across Marocco
I am back to the coast of Marocco, in the old city of Essaouira. It is so nice to walk around in the narrow streets or in the harbour where there are so many wooden fishing boats. I am back also in the cool and windy air of the coast : so windy that I landed like an helicopter in this town which is a paridise for the windsurfers.
Since Agadir, I went to Ouarzazate, town in the desert. I flew over the valley of Oued Draa, green line of palm trees forests, fields separated by traditonnal villages. Coming from the coast and going back to Marrakech, I fflew over Atlas mountains. I had lot of fun turning in thermic air pulling me up to 4500 m, sometimes as much as 8 meters per second. I loved Marrakech, which is very busy at night around Jamaa el Fenaa place, its circus animation, its sellers of fresh orange juice, its small places where you can eat ..

 

Village de terre de la vallée de l'oued Draa

 

08/07/2001 CARTE N°:27                         Début

Bloqué à Casablanca
Je regagne la côte à Essaouira, superbe vieille ville avec ses remparts, ses ruelles piétonnes, son port de pêche. J'y reste 2 jours puis gagne Casablanca Anfa, un des trois aéroports de la ville. Je mets l'ULM sur le parking de l'aéroclub, dépose un plan de vol pour l'Espagne et prends un taxi pour le centre de la plus grosse ville du Maroc. Je rencontre Laurent, cuisinier français né ici, qui me fait rencontrer Azzedine, photographe de rue. Nous sortons dans un des nombreux bars du centre. Azzedine nous invite dans sa famille pour manger un tajine et un couscous. Le lendemain, André, pilote d'ULM travaillant à l'épandage aérien sur les domaines royaux, vient me prendre. Nous sortons le soir. Le lendemain il m'emmène à l'aéroport. Le plan de vol est refusé car je dois demander et obtenir une autorisation de survol de l'Espagne. Commencent trois jours d'attente à l'aéroport, de 8 h du matin à 5 h du soir, à téléphoner, à envoyer en vain des quantités de fax et de télex. C'est un comble, traverser 16 pays d'Afrique et être bloqué en arrivant en Espagne ! Si demain, l'autorisation n'est pas arrivée, je vais traverser sans !

Stuck on ground in Casablanca
I am back to the coast in Essaouira, lovely old fortified city, with its narrow streets, its fish harbour. So quiet, so nice that I stay 2 days then fly to Casablanca Anfa, one of the three airports of the town. I park my ULM near the aeroclub, feel a flight plan for Spain. While going to the center town, I meet Laurent, french cook born here. I meet his friend zzedine, a street photographer who invite us to eat a tajine and a couscous in his family. The following day, André, a ULM pilot here, come to pick me. We go out at night and the following day, he drop me at the airport. The flight plan is rejected because I have to request and obtain a clearance for Spain. Then I am stuck three days, from morning till evening, making phone calls, sending many fax and telex with no positive result. It is incredible ; I crossed 16 countries in Africa and I can't enter Spain ! If tomorrow the clearance has not come, I will fly with no clearance !

 

Couscous chez Azzedine

 

14/07/2001 CARTE N°:28                        Début

Retour sur la terre natale
Je dépose un plan de vol pour Tanger que je cloture au dessus du détroit de Gibraltar annonçant à la tour que je continue puisqu'après 5 jours, je n'ai toujours pas eu l'autorisation pour l'Espagne. Je survole l'arrière pays espagnol, ses champs d'oliviers à perte de vue, ses lacs de barrage aux eaux vertes . Au nord de Malaga, je repère une petite piste d'ULM avec une station d'essence à proximité. Je m'y arrête pour aller acheter 45 l de carburant puis poursuis jusqu'à la tombée de la nuit survolant des chaos rocheux et des canyons ressemblant aux paysages ardéchois. Je passe la nuit sur la piste déserte de Calamocha puis décolle au petit matin. Les paysages désertiques du Nord cèdent la place aux sommets pyrénéens recouverts de neiges éternelles. Je virevolte dans les ascendances jusqu'à 4500 m, passe au dessus de l'observatoire du pic du midi et plonge dans la plaine jusqu'à Montauban. Pierrot , Philippe et Daniel m'y acceuillent. Le lendemain je pars pour la région parisienne malgré une météo maussade. Mon horizon artificiel et un minimum d'entrainement IFR me seront bien utile pour y arriver malgré les nuages et les pluies. Je suis accueilli à Pont sur Yonne en attendant une météo meilleure pour une arrivée officielle. Il me faut aussi atterrir vraiment, réaliser que cette errance des les cieux d'Afrique s'achève.

Back to my native country
I fill a flight plan to Tanger. I close it in flight over Gibraltar passage, saying to the tower that I continue because after 5 days I don't have any answer to my request of clearance over Spain. I fly over south dry land of the country, its mountains, lakes with green water . North Malaga, I find a runway and I land there to refill 45 l from the nearby petrol filling station. I proceed up to north Spain flying over rocky mountains and canyons. I spend the night on Calamocha small empty lonely runway and take off early morning. After desertic landscape of the north, I fly over the highest summits of the Pyrénéees covered by snow. I turn up using wind up to 4500 m. I take photos of the Pic du Midi sky observatory, then I fly down in the plain to Montauban where friends meet me. The following day I leave to Paris area in spite of a bad weather. My artificial horizon and some IFR training will be very useful to arrive with the clouds and the rain. I land safely in Pont sur Yonne and will wait for a better weather for official arrival. I also have to really land, to realise that this tour in african sky is over.

 

Au dessus des Pyrénées

 

15/08/2001 NEWS N°:29                           Début

« l'espace de l'esprit, là où il peut ouvrir ses ailes, c'est le silence. » Citation inscrite sur la médaille à l'effigie de St Exupéry qui m'a été offerte en prix le 22 juillet au rassemblement européen des constructeurs amateurs d'avions. Ce long périple, à la différence des précédents voyages terrestres aura eu, en plus de l'enrichissement aux contacts de peuples si variés, une dimension spirituelle, philosophique. Pendant ces longues heures à penser en contemplant la Terre si petite sous moi, St exupéry m'a souvent tenu compagnie et cette médaille ne pouvait me faire plus plaisir. Depuis mon retour en France, je m'efforce d'atterrir vraiment. Je n'ai pas volé ici autant que voulu à cause de la météo, de révisions mécaniques mais aussi parce que j'ai commencé à exploiter mon voyage : 200 pellicules photos, 15 heures de film vidéo numériques, 3 carnets de bord . pour relater 350 heures de vol de Madagascar à la France, 83 pistes d'atterrissage, 209 jours de voyage à travers 18 pays. Il me faudra au moins une année de travail qui sera entrecoupée de ballades européennes dont vous pourrez lire les comptes rendus dans cette nouvelle partie.

« The space around your mind, where your spirit can open his wings, is silence » bad translation of of a nice thought written at the back of the medal of the famous pilot St Exupery that I received on the 22 of july as price at the european meeting of the self built planes. This long tour, was different from the past tours , not by the people of various cultures that I met, but because of the philosophic aspect of it. During these long hours looking at the Earth so small under me, I was often thinking to St Exupery and I was really happy to receive this medal. Since I am back to France, I try to really land ! I didn't fly here as much as I could because of the weather , because of maintenance and because I started to work on the photos and writings : 200 slide rolls, 15 hours of numéric vidéo, 3 large size exercice books to relate350 hours of flight from Madagascar to France, 83 runways, 209 days across 18 countries. I need at least one year to woork on the book, photos, movie. Of course I will move around in Europe with my ULM and I will inform you in this new part : Back to Europe.

Thierry

 

Thierry talking to people at the European meeting of self built planes in east France, july 2001